Après plus de vingt années passées dans les hautes fonctions étatiques, Macky Sall, Président du Sénégal arrivant au terme de son second mandat, ne semble pas enclin à passer la main. En effet, en abrogeant le décret de convocation du corps électoral le 3 février dernier, le Président sortant sème la zizanie dans tout le pays, reportant ainsi l’élection présidentielle prévue pour le 25 février.
En toute légitimité, le Conseil constitutionnel a annulé le report de l’élection, rappelant au Président qu’il devra céder la place à la fin de son mandat, le 2 avril au plus tard. C’est dans ce sens que quinze des vingt candidats à la présidence réclament la tenue des élections avant cette date.
Actuel Premier ministre et candidat du camp présidentiel, Amadou Ba, ne recueille pas assez d’opinions favorables pour assurer une victoire dans les urnes et la succession souhaitée par le Président. Devant la décision du Conseil constitutionnel, le Président Sall a fait connaître son intention de respecter cette décision et mener les consultations nécessaires à l’organisation du scrutin dans les meilleurs délais.
Du côté des candidats, l’interrogation persiste sur la reprise à zéro ou non du processus électoral et de l’homologation des candidatures de janvier dernier.