La politique « déchets » de la Communauté d’Agglomération de Clisson Sèvre et Maine, basée sur une redevance incitative qui comprend une part fixe, correspondant à l’abonnement, et une part variable liée aux nombre de « levées de bacs », dont la taille est fonction du nombre d’habitants par foyer. Or, pour les ménages, le coût de la facture déchets a explosé ces sept dernières années : + 120 %, alors que la qualité du service s’est dégradée : passage au porte-à-porte tous les quinze jours, voire plus lorsque le service dysfonctionne ; accès limité aux déchetteries ; traitement et valorisation des déchets qui s’éloignent…
Pour 2024, une nouvelle hausse de 8 % a été votée lors du conseil communautaire du 19 décembre. Pourtant, selon les chiffres des rapports annuels des déchets, les habitants trient de mieux en mieux et le volume des déchets diminue. Des coûts en moins pour l’agglo qui présente un excédent positif du budget annexe des déchets de 1.2 millions d’euros en 2022. Les montants des redevances devraient donc se stabiliser. Ce n’est pas le cas, et la nouvelle hausse est un nouveau coup dur pour les familles, déjà confrontées à l’inflation des prix de l’énergie ou de l’alimentation.
Pour le président, Jean Guy Cornu et la vice-présidente en charge des déchets, Danielle Gadais, ces augmentations importantes sont justifiées par la hausse des taxes de l’État (TGAP) et par les investissements nécessaires pour renouveler le matériel roulant. Si les tarifs doivent être adaptés aux besoins du service, il ne faudrait pas faire supporter tous les efforts financiers de cette politique publique uniquement sur les habitants-consommateurs. La responsabilisation des industriels et de la grande distribution dans la valorisation et la réduction des déchets est indispensable. À cet effet, un collectif citoyen « Nos chères poubelles » a été créé et demande une réflexion collective, des réunions publiques et une entrevue avec les responsables de la collectivité pour parler de ce sujet public fondamental. Jusqu’à présent, leurs courriers sont restés sans réponses.