Après plus d’un an d’inflation élevée, de crise énergétique et de baisse de pouvoir d’achat, dans quelle situation est le secteur bancaire et assurantiel ?

Il faut distinguer les banques et assurances cotées et les mutualistes mais les entreprises de nos secteurs profitent de la conjoncture actuelle. Plus les taux de la BCE sont hauts, plus les banques margent sur les crédits accordés. En ce qui concerne les assurances, elles répercutent à l’avance sur les cotisations les supposés coûts de l’inflation des sinistres qu’elles auront à indemniser. La banque et l’assurance, c’est comme au casino : C’est toujours la maison qui gagne !

Quelles sont les conséquences de ces crises sur les salariés des banques et des assurances ?

Dans nos secteurs nous subissons de plein fouet les réorganisations incessantes de nos directions. Il faut une nouvelle fois distinguer les mutualistes qui, de par une implantation locale, gardent un ancrage local qui permet de rester en prise avec le réel, avec les clients particuliers, avec la PME du coin, avec les collectivités territoriales, même si bien sûr le « Wall Street Management » s’impose de plus en plus.
Pour les entreprises cotées, il n’y a plus de règles, plus rien n’a de sens. Société Générale, c’est plus de 10 milliards de dividendes en six ans, mais on continue les plans de suppression de postes, les fermetures d’agences, les délocalisations (Roumanie et Inde).

Quelles sont vos principales revendications syndicales ?

En priorité un meilleur partage de la valeur ! Nous faisons l’argent et nous voyons la richesse que nous créons s’évaporer en dividendes. Nous exigeons donc une augmentation massive des salaires. L’égalité femmes-hommes est incontournable dans des secteurs historiquement machistes, il nous faut lutter sans relâche pour que les femmes accèdent à des postes que des hommes ont en un claquement de doigt. Il faut que ça change.

En quoi le projet politique du PCF peut répondre aux aspirations des salariés de ces secteurs d’activité ?

Les salariés de nos secteurs aspirent à travailler dans de bonnes conditions, avec un bon salaire, qu’on donne du sens à leur travail et que l’on garantisse leur emploi. Le PCF, Fabien Roussel avec les Jours Heureux, proposaient un programme tourné vers le monde du travail et la création d’un pôle public financier, la nationalisation de BNP, de Société Générale, d’AXA : ça serait un bon début !