Après une démonstration de force tant par la mobilisation des salariés syndiqués que dans la stratégie mise en place, le mouvement de grève dans le secteur automobile nord-américain se conclut par de véritables avancées pour l’ensemble des travailleurs du Big Three que forment les constructeurs Ford, Stellantis et General Motors. Au bout de six semaines de lutte sociale menée par le syndicat United Auto Workers et les blocages tactiques des sites de production des modèles les plus vendus sur le sol américain, la ratification d’une nouvelle convention collective signe le succès d’une grève sans précédent.

À la clé, une augmentation salariale de 25 % échelonnée sur les quatre prochaines années et une compensation liée à la hausse du coût de la vie pour l’ensemble des personnels des trois géants de l’automobile américaine. Désormais l’UAW s’engage dans une immense campagne de syndicalisation avec l’objectif de s’étendre aux employés des constructeurs automobiles opposés à la syndicalisation. Dénonçant l’évolution des bénéfices et des rémunérations chez d’autres grands groupes de ce secteur d’activité que sont Toyota, Hyundai, Mazda, Volkswagen, Mercedes mais également les constructeurs américains de véhicules électriques comme Tesla et Lucid. 

L’écho de cette grève a aussi traversé l’Atlantique : en Suède le bras de fer est engagé entre les employés et la direction de Tesla.