Le monde assiste avec horreur à la tragédie qui s’abat sur le Proche-Orient. L’attaque terroriste par le Hamas contre Israël a pris la vie à plus de 1300 civils innocents, parmi lesquels de nombreux enfants. Et des familles sont sans nouvelles de 150 de leurs proches, pris en otage. À ces actes odieux, Netanyahou, le premier ministre israélien d’extrême droite répond par un déluge de feu sur une population contrainte par la force, de vivre sur un territoire à peine plus grand que l’agglomération nazairienne. Le blocus décidé par le gouvernement israélien prive désormais deux millions d’habitants de ressources vitales comme l’eau ou l’électricité et l’ordre d’évacuation du nord de Gaza est inacceptable.

La population gazaouie, depuis la crise de Suez en 1956, ne connaît pas de répit. À la pauvreté imposée s’ajoute la violence perpétuelle. Celle d’Israël et celle du Hamas qui depuis 2007 détient le pouvoir et n’entend pas le rendre. Au grand dam de l’autorité palestinienne, chassée de cette bande de terre pour avoir voulu et vouloir toujours trouver le chemin de la paix par une solution politique au conflit, par la négociation et par la cohabitation de deux états libres et souverains. De cette solution, ni l’extrême droite israélienne, ni le Hamas ne veulent. La guerre d’aujourd’hui est en cela une aubaine politique pour Netanyahou, très contesté pour sa politique intérieure et qui cherche l’union nationale au prétexte de l’inexcusable attaque. Quant à lui, le Hamas refuse de reconnaître l’État d’Israël et ambitionne de le détruire. Il est loin le temps de la célèbre poignée de main historique entre Yasser Arafat et Ytzak Rabin, lors des accords d’Oslo en 1993, qui actaient la reconnaissance mutuelle des deux parties, des deux peuples. Et pourtant, la paix est la seule voie possible. Les déclarations des leaders mondiaux et les menaces du Hezbollah sont en cela préoccupants. La communauté internationale ne peut laisser Israël répondre à la barbarie par l’horreur. Elle a aussi le devoir de contenir l’élargissement du conflit. La France, membre du conseil de sécurité de l’ONU, peut être à l’initiative de pourparlers et les récentes déclarations d’Emmanuel Macron sont rassurantes. L’Élysée et le Quai d’Orsay ne peuvent pas remettre en cause la position historique de la France, au-delà des différences politiques, sur le rôle de la diplomatie française à propos de la Palestine et de la solution à deux états. 

Pour le Parti communiste français, l’urgence est maintenant au cessez-le-feu, au respect des résolutions de l’ONU et du droit international, à la fin de l’occupation et de la colonisation israélienne. C’est la condition d’une paix juste et durable.