Silvio Berlusconi est mort à l’âge de 86 ans. Figure politique de la droite italienne, l’ancien président du Conseil Italien, pendant 3 mandats, a quitté définitivement la scène politique. Homme d’affaires dans la construction civile, dirigeant d’un puissant groupe de médias, investisseur dans le football, « il cavaliere » aura utilisé ses relations, son argent et les fraudes pour parvenir au sommet du pouvoir italien.

A la tête du gouvernement  entre 1994 et 1995, 2011 et 2006, puis de 2008 à 2011, Berlusconi aura décomplexé le passé fasciste italien et poussé à des alliances politiques avec l’extrême droite (ligue du nord, MSI…) pour battre la gauche, notamment en 1994 où sa campagne anti-communiste avait empêché des anciens du PCI, de remporter les élections législatives.

Sa politique ultra libérale était au service des capitalistes : dérèglementations, baisse d’impôts, précarisation des contrats de travail, laxisme fiscal, tolérance du travail au noir… Les alliances nouées l’obligeaient aussi aux mesures anti immigration et xénophobes. Son exubérance était publique et il faisait régulièrement la une des journaux pour ses affaires de mœurs : soirées « bunga bunga », prestations de prostituées, scandales nocturnes… Aujourd’hui l’extrême droite italienne est au pouvoir autour de Georgia Meloni et Matteo Salvini. Berlusconi y est pour beaucoup.