Plus de vingt ans après, une française est à nouveau sélectionnée pour rejoindre l’équipe d’astronautes de l’Agence spatiale européenne. Sophie Adenot devient ainsi la seconde femme française astronaute, après Claudie Haigneré durant la fin des années quatre-vingt-dix.

À tout juste quarante ans, elle fait partie des cinq candidats retenus, parmi des milliers, pour assurer une mission en orbite courant 2026. Diplômée au titre d’ingénieure de l’École nationale supérieure de l’aéronautique et de l’espace en 2003, Sophie Adenot détient également un master de sciences obtenu au M.I.T. l’année suivante. Rapidement elle passe de l’ingénierie - conception de cockpits d’hélicoptères - au pilotage après avoir intégré l’Armée de l’air en 2005. 

Dans une profession où la parité peine à s’installer, la française, désormais pilote chevronnée, devient la première femme pilote d’essai expérimental sur hélicoptères en 2018. Ainsi, en intégrant le futur programme spatial de l’ESA, avec une autre femme et trois hommes, Sophie contribue à améliorer la représentativité dans un milieu où moins d’un astronaute sur dix est une femme. 

Récemment voté le programme de l’ESA dispose d’un budget de 16,9 milliards d’euros. Ses principaux axes d’utilisation sont l’exploration spatiale ainsi que l’observation de la Terre, pour surveiller et mesurer les changements climatiques entre autres. Le développement technologique fait aussi partie de ce budget avec les évolutions des fusées Ariane-6 et Vega-C. Cette agence spatiale intergouvernementale réunit vingt-deux pays européens pour porter des projets spatiaux en commun et représente la troisième plus importante organisation spatiale après la NASA et l’agence nationale chinoise.