En Pays de la Loire, nous avons des TER et des tram-trains qui ont pour destinations une ou deux gares de grands centres urbains, à l’exception de Nantes-Châteaubriant qui empruntent le même réseau ferroviaire que les autres trains. Dans une grande gare terminus, le stationnement des trains et les limites de circulation sur les voies posent problème surtout aux heures de pointe.

Le concept de RER vise à pallier les défauts du réseau en étoile conçu autour de Paris et des grandes villes françaises dès les origines. Les terminus des RER sont en « banlieue » pour éviter le retournement des trains et l’encombrement des grandes gares qu’ils peuvent desservir. Ces trains empruntent un réseau hybride consistant en l’intégration de lignes préexistantes à un réseau dédié traversant les centres-villes avec des fréquences importantes. Une véritable solution pour transporter les habitants éloignés des grands centres urbains, une alternative à la voiture.

La proposition du président Macron faite sur Youtube de créer des RER dans dix métropoles françaises a donc suscité de nombreuses réactions enthousiastes même si beaucoup doutent de son sérieux notamment à Nantes, qui fait partie des dix métropoles. Première problématique soulevée par les élus et les associations d’usagers des transports celle du financement. De lourds investissements sont à prévoir, électrification et adaptation d’une partie du réseau, achat du matériel roulant, voire de nouvelles stations ou même de nouvelles voies sur les axes les plus saturés.
Les coûts de fonctionnement eux aussi sont un casse-tête, ni Nantes Métropole ni la Région ne semblent en mesure de mettre en place un tel service sans nouvelles sources financières. De plus, laquelle des deux autorités organisatrices de transports est compétente en la matière ? Située entre réseau urbain et train régionaux la question se pose.

Évidemment, on peut d’ores et déjà proposer des hypothèses de travail autour de l’existant comme notre carte l’illustre. Mais de lourds travaux comme le doublement d’une partie de la ligne Sud-est seraient a prévoir. 
Du côté d’Ancenis également, même après la modernisation de la ligne, absorber le trafic national et régional sera un défi avec l’augmentation du trafic dans les années à venir. Une ligne dédiée devrait probablement voir le jour si la volonté est de créer un véritable RER métropolitain.

Dans un communiqué, les élus communistes métropolitains demandent au Président d’« aller plus loin[...], de préciser les montants budgétaires » et soulignent les enjeux pour la population et l’environnement. 

Ainsi, si les élus locaux, les associations et les habitants semblent tous prêts à résoudre le casse-tête d’un RER à Nantes, le point noir du financement, lui, est reste réponse pour le moment.