La montée des extrêmes droite en Europe est un fait significatif de ces dernières années. L’amplification du temps présent prolonge un mouvement continu depuis les années 80 et 90, singulièrement en France avec l’émergence électorale du FN en 1984 ou de la poussée en Autriche.

En Europe centrale et orientale (Pologne, Hongrie). En Espagne dans la région de Castille, Vox obtient 17,6% des voix. La Suède vient aussi de donner à ces forces une représentation électorale significative avec les Démocrates de Suède, 20,7 % des voix. L’Italie, le pays du fascisme historique des années 20, vient de placer à sa tête une coalition de plusieurs droites dominées cette fois par une extrême droite néo-fasciste - Frères d’Italie -, une réalité nouvelle qu’il serait dangereux de minimiser. 
En France, le RN continue sa campagne de dédiabolisation et de normalisation, aidé en cela par le pouvoir. Il met en avant le thème du pouvoir d’achat et singe un positionnement social. Un leurre à déconstruire et une façon de désarmer les gauches dont certains courants se sont décrédibilisés aux yeux des classes populaires et travailleuses. Cela a ouvert davantage la porte au populisme de droite qui a su capter cette désillusion.

Ces formes diverses de nationalisme sont combinées à un libéralisme économique national qui, sur le fond, s’accommode fort bien de la domination du capital sur le travail. Le ni-gauche ni-droite, le rejet de l’immigration (notamment les flux qui viennent du sud) sont des références essentielles à ces mouvements. La remise en cause du droit du sol en est une des déclinaisons ainsi que la pratique du bouc-émissaire du chômage et de la dévalorisation sociale. Toutes ces forces européennes s’en réclament en cristallisant la question migratoire.
À ces caractéristiques s’ajoutent la promotion du rôle central de l’ État - l’État total -, le racisme institutionnalisé et la mise en avant d’un projet dit social, elles donnent à ce nationalisme sa dimension résolument néo-fasciste.
La mise en système de l’amalgame fait entre immigration et insécurité est un des axes essentiel de leurs conceptions en utilisant des faits concrets. C’est une pression considérable sur les réactions et les consciences.
Ces réalités nouvelles en Europe doivent éveiller en permanence notre vigilance et nos actions. Ne pas laisser à ces mouvements la question de la nation (ouverte), de la tranquillité publique. La réponse à l’insécurité sociale et la volonté de promouvoir une république sociale, écologiste et universelle est de notre responsabilité, c’est existentiel.

C’est la raison d’être des forces de gauche et écologistes, particulièrement de sa composante communiste qui est une émergence politique du mouvement social et ouvrier. Cela ne s’oppose pas au rétablissement de la police de proximité pour travailler sur le terrain et dans tous les quartiers, particulièrement dans des lieux où il y a besoin de plus d’éducateurs.
Tout manquement se paie cash !