Depuis l’édition 2019, la Fête de la musique à Nantes n’a plus la même saveur. Elle reste et restera longtemps marquée par le décès de Steve Maia Caniço, noyé dans la Loire à la suite d’une charge policière qui visait à disperser une soirée techno sur le quai Wilson.

La dernière fête de la musique n’a hélas pas failli à ce qui devient maintenant une tradition : une confrontation entre des personnes se rassemblant en mémoire de Steve Maia et des forces de police mettant tout en œuvre pour empêcher la sérénité de la commémoration. 
De fait, un imposant dispositif de forces de police, craignant un rassemblement important et des débordements, attendait de pied ferme les proches du jeune homme décédé qui tentaient d’approcher la pointe de l’île de Nantes, non loin de là où le corps avait été retrouvé. Le prétexte de la présence policière était l’absence de déclaration préalable de manifestation. 

Après avoir cependant commémoré l’accident fatal avec quelques morceaux de musique, bougies et messages au pied de la grue jaune, le cortège a décidé de rejoindre les scènes installées en centre-ville. La police ayant ouvertement pris le parti de faire obstacle aux participants, tout en bloquant les ponts, a opéré à un filtrage perlé et à un contrôle d’identité généralisé.

Malgré la mise en œuvre de ces mesures d’intimidation, les personnes participant n’ont pas répondu aux provocations et ont pu rejoindre le reste de la fête. Elles ont montré leur volonté de rappeler différemment, en chantant et dansant cette fois, le souvenir de Steve Maia Caniço.