Enfermés dans leur libéralisme économique intangible, les forces de droite (macroniste ou classique) n’acceptent pas que les forces de gauche et écologistes puissent gérer et gouverner selon d’autres critères. Ces forces rassemblées sous la bannière Nupes ne seraient pas légitimes car contraires aux principes économiques « universels ».

C’est ce qu’a révélé avec force l’entre-deux-tours des élections législatives où le pouvoir a tout fait pour garder la majorité en instrumentalisant à tout-va.

« Chaos, instabilité, projet économique erroné, atteinte à l’intérêt supérieur de la France », les anathèmes et les caricatures n’ont pas manqués en cas de possible victoire de la Nupes, préférant affaiblir cette force-là. 

S’y ajoute un mensonge récurent des législatives. Il faut sauver la République ! Pour donner sens à cette affirmation et pour tordre les consciences, les macronistes ont inventé un mythe, la symétrie de l’extrême droite nationaliste et de la Nupes requalifiée extrême gauche. Un soi-disant danger équivalent.

En réalité, une mise en scène du pouvoir présidentiel faite de malhonnêteté politique et intellectuelle. Se réfugiant dans le ni-ni, celui-ci a bénéficié de l’engagement des forces de gauche et écologistes pour faire barrage contre le RN au 2sd tour des présidentielles.

Ce pouvoir qui se présente comme le meilleur défenseur de la République, l’a au contraire abîmée en portant atteinte aux intérêts et aux services publics (hôpital, éducation, SNCF, corps diplomatique…).

Les projets portés par la Nupes et l’extrême droite sont antagoniques. Cette dernière est banalisée et normalisée dangereusement, un sombre calcul en vérité qui prépare un sombre avenir. F. Bayrou, soutien du président Macron considère que le RN n’est pas d’extrême droite, ce qui laisse la place à de possibles rapprochements.

Lors des premiers votes à l’Assemblée nationale, le RN a obtenu deux vice-présidences et le député doyen s’est distingué par son discours nostalgique de l’Algérie française et la négation des crimes de l’OAS, tout un symbole ! Le barrage a volé en éclat et le camp macroniste en est largement responsable.

Le PCF a quant à lui largement démontré au cours de son histoire son attachement aux valeurs de la République, en la défendant pour la nation et dans sa dimension internationaliste. Une république sociale, démocratique et commune.