Le 21 juin, les cheminots anglais de quatorze compagnies ferroviaires se sont massivement mis en grève durant trois jours pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail et exiger des hausses de salaire, dans un contexte d’inflation record et de gel des salaires. Le résultat, une ligne sur deux fermée et quatre trains sur cinq supprimés. Un mouvement historique depuis les grandes privatisations du secteur.

Ce conflit inquiéte au plus haut point le gouvernement de Boris Johnson qui vient tout juste de sortir du Partygate et de deux défaites à des législatives partielles.

C’est maintenant le secteur du courrier postal qui menace de faire grève pendant l’été ou à l’automne. Pourtant, la négociation et l’apaisement ne semblent toujours pas à l’ordre du jour pour le Premier ministre britannique qui parle des organisations syndicales comme des « parasites » pour la société, qui bloquent les services tels que les transports.

L’enjeu pour les syndicats d’outre-Manche est désormais d’élargir le plus possible les grèves pour les salaires à tous les secteurs. L’inflation galopante présente également au Royaume-Uni pourrait bien enflammer le pays comme Thatcher à son époque.