Le milliardaire sud-africain Elon Musk a cassé la tirelire pour s’offrir le géant du numérique Twitter et ses 330 millions d’utilisateurs mensuels. Face au risque d’une OPA hostile, le conseil d’administration de l’entreprise de micro-blogging a accepté l’offre de rachat de 44 milliards $ de l’excentrique homme d’affaire.

Elon Musk, fils d’un patron ayant fait fortune dans l’extraction du diamant au temps de l’apartheid, est aujourd’hui à la tête de la société de véhicules électriques Tesla et de la compagnie spatiale privée SpaceX. Gavées d’argent public, ces entreprises qui ont vu leur valeur boursière gonflée sans rapport avec leur production marchande réelle valent à M. Musk d’être considéré par le groupe Bloomberg comme l’homme le plus riche du monde avec une fortune estimée à 270 milliards $.

Le rachat de ce réseau social aussi influent inquiète au regard des opinions exprimées par Elon Musk. Habitué des coups d’éclat en public, celui qui était jusqu’alors connu pour être proche des cercles libertariens s’est de plus en plus affiché au côté des milieux d’extrême droite aux États-Unis. Le rachat de Twitter, considéré comme « la place du village » par son nouveau patron, a d’ailleurs été salué par les leaders trumpistes qui espèrent que les propos racistes et complotistes pourront faire leurs retour sur le réseau social et ce, à commencer par ceux de Donald Trump lui-même, banni de la plateforme suite à ses appels à l’insurrection après l’invasion du Capitole en 2020.

Cette opération record est une indication de l’accélération dans le processus de concentration du capital dans le domaine du numérique. Désormais, quelques capitalistes seuls ont acquis une influence démesurée sur des outils utilisés quotidiennement par des millions de citoyens.