Mercredi 2 février, la Fondation Abbé Pierre présentait son 27ème rapport annuel sur « L’état du mal-logement en France ».

Selon les derniers chiffres, 4 millions de personnes sont non ou mal logées en France et 14,6 millions de personnes sont fragilisées par la crise du logement. Selon un sondage Ipsos pour la Fondation, sur l’impact de la crise sanitaire sur le logement, les craintes pour 2022 restent fortes : 32 % des Français expriment des craintes liées au logement : difficultés à payer leur logement (24 %), impossibilité de changer de logement pour raisons financières (20 %) ou au contraire, être obligé d’en changer pour les mêmes motifs (15 %).

Ce rapport met en avant la précarisation de couches entières de la population mais dresse également un constat cinglant du quinquennat d’Emmanuel Macron qui s’avère « pas à la hauteur » des enjeux liés au premier poste de dépense des Français.

Depuis 2017, les réformes se sont succédées, aggravant systématiquement les inégalités à l’exemple des APL : baisse de cinq euros par mois et par ménage, gel puis quasi-gel entre 2017 et 2019, calcul en fonction des revenus récents, sans oublier les conséquences du dispositif de réduction de loyer de solidarité (RLS).

Auditionné par les représentants de la Fondation, Fabien Roussel est revenu sur les conséquences de ces réformes compensées par les baisses de loyers demandées aux bailleurs sociaux par le gouvernement. Le résultat, c’est 1,3 milliard par an qui pourrait être investi dans la rénovation thermique et la construction de 200 000 logements pour aller vers les 30 % de logements sociaux en zone urbaine sans oublier l’hébergement pour les étudiants et les jeunes travailleurs.

Pour Fabien Roussel, « l’objectif du PCF, c’est permettre à tous de gagner un salaire digne et de vivre dans un logement correct et bien chauffé. Depuis 1954, le PIB français a été multiplié par six, les moyens existent, c’est une affaire de volonté politique. »

À noter que l’Huma-café organise une rencontre-débat sur le logement avec Philippe Gallis (membre de l’association Droit Au Logement), le vendredi 18 mars à 18h au lieu unique à Nantes.