La dette est l’argument avancé par les libéraux, adorateurs du marché, pour justifier la réduction des dépenses publiques et sociales utiles. La rétraction des services publics, les privatisations et la mise en place de « réformes » comme celles de l’assurance-chômage et des retraites en sont une autre déclinaison. Alors que nous avons besoin de services publics renforcés notamment dans la santé et l’éducation.

La dette publique est réelle mais en partie fabriquée par la finance et ses appétits orgiaques. Cumulée depuis plus de 45 ans, elle est aujourd’hui de 120% du produit intérieur brut annuel (PIB). Elle était de 14% en 1974, puis de 85% en 2010. Elle se situe actuellement autour de 2750 milliards d’euros avec les surplus de la pandémie. 

Ce que nous remboursons chaque année, ce n’est pas la dette mais les intérêts annuels. Ils sont aujourd’hui de 36 milliards d’euros, ils étaient de 46 milliards d’euros en 2011. Cette diminution est en grande partie le résultat de la baisse des taux d’intérêt. De 1974 à 2011 la nation a payé 1200 milliards d’euros d’intérêts. Une aubaine en faveur des marchés financiers qui spéculent sur la dette. Les États-nations n’ont pas le droit de se financer auprès de la Banque Centrale Européenne à des taux de 0%. S’il y a un passif, la France a aussi des actifs importants qui permettent de faire face.

Nous en sommes arrivés là par des politiques d’austérité, de baisse des recettes, de cadeaux fiscaux et d’exonérations du capital. L’évasion fiscale et les paradis fiscaux à profusion ont permis aux riches de faire sécession.
Pour commencer à résoudre cette problématique, le Parti communiste propose dans un premier temps d’annuler la partie de notre dette publique détenue par la Banque Centrale (environ 25%) et de permettre aux États de s’y financer directement.

Construire une dette vertueuse pour l’avenir en faveur de « l’humain d’abord » avec un plan d’investissement social et écologique. Combattre la fraude fiscale et mettre en place une fiscalité progressive… Le travail universel que porte Fabien Roussel est aussi une réponse de fond.