Les ATSEM (Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) de la ville de Nantes sont en grève depuis le 29 novembre dernier. Ainsi, pas moins de 150 agents ont décidé de faire entendre leur voix et leurs revendications. En cause, la hausse de leur temps de travail.

Depuis 1997, un protocole signé avec la mairie de Nantes, pour compenser la pénibilité et l’usure au travail des agents, prévoit un temps de travail annuel de 1502 heures. Or, la loi de transformation de la fonction publique fixe à 1607 le nombre d’heures annuelles que doivent travailler tous les agents publics. C’est-à-dire que les accords sociaux signés entre les agents et la collectivité sont caducs ! C’est une remise en cause du dialogue social et des engagements pris entre les différentes parties. La loi oblige donc les agents à travailler plus.

Pourtant, être ATSEM est un métier difficile. Epuisement, stress, multiplication des tâches… sont le lot quotidien de ces salariés à qui l’application stricte de la loi va rallonger le temps de travail. Les journées sont de plus en plus longues et beaucoup craignent de ne pouvoir tenir la cadence de travail. D’ailleurs, les arrêts de travail et les demandes de temps partiels sont de plus en plus nombreux.

Les représentants CGT ont été reçus par la direction de l’Education et par le directeur des Ressources humaines de la ville de Nantes. Ces derniers n’ont pas voulu entrer en négociations, ni pour le maintien du protocole de 1997, ni pour la révision de la charte ATSEM qui fixe les règles d’accueil des enfants et de leur famille, ni pour le retour de la semaine de 4 jours, ni pour une fin de service harmonisée le mercredi à 12H30. Face à la surdité de l’Etat et de la ville, des débrayages sont prévus jusqu’aux vacances de Noël.