L’assassinat de Thomas Sankara en 1987 s’inscrit dans les logiques de la Françafrique. Au début des années 60, les décolonisations et les indépendances prennent forme, mais l’influence française est conservée grâce à un accord tacite avec les États-Unis pour conserver la mainmise néo-coloniale.

Président au Conseil National de la Révolution du Burkina Faso en 1983, le révolutionnaire œuvre pour une politique d’émancipation nationale, un développement socialiste et anti-impérialiste. La lutte contre la corruption, la libération des femmes et le droit à manger à sa faim en sont des axes parmi d’autres. Il incarne cette révolution avec la participation de son peuple.
Des conceptions opposées au rôle dévolu aux pays sous influence française comprise comme bouclier à la progression de la « contagion » communiste et progressiste.
C’est au conseil de l’entente qu’il est assassiné par des putschistes aux ordres de son bras droit Blaise Compaoré qui devient alors le nouveau président. Le procès devra faire la preuve de l’action des exécutants comme des commanditaires, de ceux qui ont influencé et « joué » un rôle dans l’ombre.
En particulier est mis en lumière un des piliers de la Françafrique  Félix Houphouët-Boigny de la Côte d’Ivoire. A l’époque J. Chirac était 1er ministre, il n’aimait pas T. Sankara et sa politique. On peut se demander quelle a été l’influence de J. Chirac dans la lignée des pratiques gaullistes des années soixante : Chasser à tout prix Sankara du pouvoir ! 

Est interrogé également le rôle d’une équipe de «spécialistes» français « venus faire le ménage », notamment d’un certain Paul Barril ex-numéro deux du GIGN. Justice pour Thomas Sankara du «pays des hommes intègres» !