Avec une table ronde réunissant 3 universitaires de renom -voir en page 7, la Fédération de Loire-Atlantique a ouvert le programme des manifestations commémorant le centenaire du Parti communiste français. 

Prévue initialement pour un public que nous aurions espéré nombreux, la rencontre du 11 février a dû se dérouler devant les caméras, et il y a lieu de craindre que la suite des événements programmés ne se fasse, là encore, à distance -«en distanciel», dit-on.
Suivront plusieurs conférences-débats, deux spectacles, et, déjà visible rue des Olivettes, une exposition de panneaux nationaux et départementaux.

Cela étant, cette évocation de l’histoire de notre parti, évocation étoffée par les militants qui nous racontent leur «engagement d’avenir» ne nous fait pas perdre de vue le bouillonnement du monde, les enjeux du moment, les luttes, les reculs et parfois les victoires d’aujourd’hui.

Ainsi, les bouleversements politiques en Birmanie ou les arrangements au sommet en Italie ne peuvent nous laisser indifférents.  Même sous cloche pour des raisons «covid», l’histoire continue à se faire, parfois brutale.

En France, les agents des industries électriques et gazières se battent contre la privatisation du secteur de l’énergie, les salariés de Suez manifestent contre l’OPA hostile de Véolia sur leur entreprise...  Les mauvaises nouvelles pleuvent : fermetures d’usines, suppressions de postes... Nokia, Renault, Auchan, Bridgestone, Airbus, Alinéa, TUI France, Valeo…  Plus de 700 000 emplois ont été détruits en 2020. Le monde du travail est en souffrance et les besoins fondamentaux des plus démunis s’en trouvent d’autant plus bafoués : explosion de l’aide alimentaire, multiplication des situations d’urgence dans le logement, précarité sanitaire...

Alors que le contexte demeure étouffant, constitué de distanciation sociale et de gestes barrière, le besoin d’un véritable printemps social se fait ressentir. Le 4 février, des milliers de manifestants se sont retrouvés et ont défilé dans les rues de Nantes et de Saint-Nazaire pour défendre «le droit à un travail, la sécurité sociale et les libertés». Puisse ce beau mouvement ouvrir de nouvelles perspectives de lutte.