La crise et l’augmentation incessante des dépenses étudiantes ont plongé des milliers d’étudiants dans l’extrême précarité. Pour subvenir à leurs besoins et payer leur année d’études, la moitié des étudiants et des étudiantes sont dans l’obligation de se salarier, mettant en péril leur année universitaire.

En Pays de la Loire, ce sont deux jeunes sur 10 qui sont confrontés à cette dure réalité. Lors de la session du 21 octobre dernier, la majorité régionale a voté le principe d’une « Prim’ojob étudiants » offrant 200 € par an aux jeunes cumulant emploi et études. Pas de côté vertueux à cette mesure décrite comme « coup de poing ». 

En effet, nous pouvons nous interroger sur l’objectif de cette prime au vu des arguments avancés : « secteurs qui ont du mal à recruter » « récompenser ceux qui contribuent à soutenir l’activité économique »…

Alors que le salariat étudiant contraint est une des principales sources d’échec et de décrochage massif, la droite nous parle de « reprise économique » et de « tension importante sur les recrutements ». Les jeunes ligériens n’ont nullement besoin d’une aumône méprisante, ils et elles ont besoin d’un véritable plan d’urgence leur donnant les mêmes chances de réussite.