Mohamed Mbougar Sarr a reçu cette année le Prix Goncourt pour son quatrième roman : « La Plus Secrète Mémoire des hommes ». Au cœur du livre, il y a l’œuvre d’un mystérieux auteur des années 1930 dont on aurait perdu la trace après des accusations de plagiat. À travers les questions que se posent Diégane, jeune auteur sénégalais et ses amis littéraires, africains ou d’origine africaine, transparaissent des réflexions de fond sur la création littéraire, sur le rapport que les créateurs entretiennent avec leur œuvre ainsi qu’avec celle de leurs prédécesseurs.

En braquant la lumière sur des écrivains venant d’Afrique, en déplaçant l’enquête en Amérique latine, Mohamed Mbougar Sarr donne une dimension universelle à son roman.

D’ailleurs, l’auteur voit dans la reconnaissance qui lui est faite quelque chose qui dépasse son livre : « Il faut voir ce que ce Goncourt peut envoyer comme signal à l’espace francophone, aux écrivains africains, aux écrivains noirs qui écrivent en français et qu’on ne voit pas assez, qu’on ne lit pas assez. »

Le continent Littérature promet donc encore de belles découvertes.