Le 11 mai dernier, les agents électriciens et gaziers ont célébré le 75ème anniversaire du service public de l’énergie et la création de l’entreprise nationale Électricité de France et Gaz de France, en 1946, par Marcel Paul, ministre communiste de la production industrielle. Pour cet événement interrégional,  600 agents ont répondu présent à l’appel de la CGT Mines et énergie et de l’intersyndicale CFDT, CFE/CGC, FO ;  pour ce rendez-vous de lutte commémoratif, revendicatif,  indiscutablement politique. 

D’ailleurs, plusieurs responsables politiques, parmi lesquels Aymeric Seassau, co-secrétaire départemental du Parti Communiste Français, Guillaume Garot, tête de liste de l’union de la gauche aux élections régionales, Adrien Quatennens, député LFI et Mathieu Orphelin, tête de liste régional de l’alliance EELV/FI et député élu sous l’étiquette LREM, ont tour à tour pris la parole sur le sujet de l’énergie. 

Pour Mathieu Pineau, secrétaire départemental CGT des mines et énergie et Sébastien Ménesplier, secrétaire de la fédération, « le gouvernement s’obstine à vouloir démanteler le service public et la filière industrielle de la production, du transport et de la distribution du gaz et de l’électricité ».
Dans le viseur, les projets gouvernementaux Hercule et Clamadieu. Deux projets de casse du service public, d’accélération de la libéralisation du marché de l’énergie, de licenciements et de baisse de revenus pour les agents mais pas seulement. En effet, les usagers seraient aussi les grands perdants de ces plans capitalistes. Outre la dégradation de la qualité des services, la fin de la régulation des tarifs entraînerait l’augmentation des factures.

Pendant que les actionnaires gonfleraient leurs profits, le pouvoir d’achat populaire serait, quant à lui, tiré vers le bas. « Je me suis accroché à la nationalisation de l’électricité et du gaz comme un chien qui n’a pas mangé depuis huit jours s’accroche à un os. » Cette citation de Marcel Paul rappelée par Aymeric Seassau dans son intervention politique illustre bien la combativité des agents des Industries électriques et gazières, déterminés à défendre les entreprises de service public, l’emploi, les droits sociaux et l’avenir du secteur énergétique, indiscutablement au cœur des enjeux industriels, sociaux et environnementaux. La prochaine mobilisation aura lieu le 8 juin prochain, à Cordemais, pour soutenir le projet Ecocombust.