Les élections locales en Grande-Bretagne ont vu un effondrement du Parti travailliste dans ses bastions et une baisse plus modérée des conservateurs. Seul motif de réjouissance pour la gauche, les travaillistes gallois ont résisté à la poussée conservatrice pour garder la main sur la région. La mairie de Londres a été aisément conservée par le travailliste Sadiq Kahn.

Tous les regards étaient braqués sur l’Écosse qui élisait son parlement régional. Dans cette nation de plus de cinq millions d’habitants, un référendum pour l’indépendance avait échoué en 2014 mais les débats ont été relancé suite à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Le parti national écossais (SNP) avait promis de demander un nouveau référendum en cas de majorité absolue aux élections. Avec seulement 64 sièges – contre 65 espérés – le SNP échoue dans son pari malgré une poussée importante. Cependant, la progression des verts écossais donne aux forces nationalistes une majorité absolue au parlement écossais.

En conséquence, la première ministre écossaise Nicola Sturgeon a rappelé au Royaume-Uni sa volonté d’organiser un nouveau référendum sur l’indépendance. Le premier ministre conservateur, Boris Johnson, refuse pour l’instant une telle possibilité, le résultat sans appel de 2014 devant régler la question de l’indépendance pour une génération entière.

Il n’en demeure pas moins que le nationalisme écossais, social-démocrate et europhile, est une force solidement établie dans le nord de l’île et sur laquelle il faudra compter à l’avenir.