L’ancien collège privé Notre-Dame-du-Bon-Conseil à Nantes est au coeur des attentions ces derniers mois et dernières semaines. Appartenant à la Fondation de la Providence liée au Diocèse ce site a fait l’objet de leur part d’un appel à projets qui avait pour objectif de trouver un opérateur pour la restructuration du site. En 2019 il était ainsi question de raser le collège et d’y faire “pousser” à la place, “Biloba Plaza” nom d’un futur centre commercial, des commerces divers et 3 500 m² de logements.

Ce site est aujourd’hui investi par un certain nombre de citoyens, de réfugiés ou/et de collectifs, associations et mouvements œuvrant dans le domaine du soutien aux exilés ou travaillant sur des enjeux politiques locaux et des thématiques environnementales.

Pour les élus communistes et le groupe “Gauche Commune” à la ville de Nantes, une réflexion globale doit prévaloir pour envisager l’avenir du site en lien avec le propriétaire et l’ensemble des parties prenantes avec plusieurs priorités. La première est d’assurer une prise en charge, un hébergement et un accompagnement social digne pour les exilés aujourd’hui accueillis dans des conditions précaires. Dans ce cadre l’Etat dont c’est la compétence avec la Ville devront prendre toutes leurs responsabilités, comme Nantes l’a d’ailleurs déjà fait en contribuant à la mise à l’abri de plusieurs centaines de personnes ces derniers mois.

L’autre question majeure concerne l’avenir de cette portion de ville, particulièrement bien située, au regard des enjeux prégnants en termes d’accès au logement à Nantes et ailleurs. Pour les élus du groupe, la question d’une proportion importante de logement social sur ce secteur pour répondre à la forte tension est essentielle. Il s’agirait là d’un acte fort quant à l’intégration du logement social dans un quartier central qui en manque cruellement.

Pour terminer, subsiste le sujet de l’hébergement des collectifs, structures et associations, qui actuellement, occupent ponctuellement ou non le bâtiment. Ce futur îlot devra ainsi comprendre des surfaces pour voir s’épanouir dans de meilleures conditions les activités associatives et citoyennes du quartier à l’heure où la pénurie de locaux est réelle.