Lundi 8 mars, un juge de la Cour suprême, Edson Fachin, a décidé d’annuler les quatre condamnations pour corruption qui frappaient Luiz Inacio Lula da Silva, ancien président de gauche du Brésil (2003-2010).
Lula avait été inculpé en 2016, victime d’une machination judiciaire orchestrée par l’ancien juge Sergio Moro, devenu ensuite ministre de la justice du président très à droite Jaïr Bolsonaro dans une opération dite «Lava Jato». La mise en scène de l’arrestation, sans convocation préalable et qui avait abouti à  l’incarcération de Lula, dessinait les prémices de ce que la présidence de Bolsonaro mettrait en place : mépris pour la justice et volonté d’humilier les opposants. Lula, alors favori des sondages, avait dû céder la place dans la course électorale.

La justice pourrait maintenant examiner la partialité de l’ex-magistrat à l’origine des procédures. Sergio Moro, masquant ses actions sous une soit-disante incorruptibilité qui ne trompait que ceux qui le voulaient bien, se retrouve fragilisé. Quant à Lula, il retrouve ses droits politiques, ce qui est une excellente nouvelle pour le Brésil.