NLA : Face à la crise sanitaire et sociale, dans quel état d’esprit sont les militants CGT ?
La crise n’a fait qu’accentuer leurs colères et leur détermination à combattre le modèle capitaliste et les choix politiques délétères de nos gouvernants. La gestion de cette crise a démontré à quel point Macron se soucie davantage des intérêts patronaux que de la santé physique et sociale de la population. Dans cette période, de nombreux salariés ont ouvert les yeux sur les conséquences désastreuses des politiques menées et se sont interrogés sur le sens de leur travail, sur le modèle qu’on nous impose, sur l’inique répartition des richesses.  Des revendications sur la réduction du temps de travail et l’augmentation des salaires sont revenues sur le devant de la scène. Cet éveil des consciences est pour nous source d’espoir. Reste à le transformer en mobilisation.

NLA : Quelles sont les grandes orientations décidées lors du congrès de l’UD CGT ?
Au-delà des questions revendicatives et d’actualité qui ont évidemment été abordées, nous avons surtout mis l’accent sur notre « qualité de vie syndicale ». Car sans une organisation forte, nous serons en difficulté pour construire un rapport de force de haut niveau. Nous avons acté plusieurs résolutions portant sur le développement de la formation syndicale, sur la syndicalisation, sur une meilleure coordination entre nos différentes structures CGT…
Pour être au plus près des réalités du salariat, nous avons aussi acté la création d’une Union Locale interdépartementale à Redon, et modifié le périmètre géographique des UL de Clisson et Sud-Loire.

NLA : Quels sont les secteurs d’activités particulièrement touchés par la crise dans notre département ?
La filière aéronautique est la plus lourdement impactée avec la suppression d’environ 2000 emplois. Les travailleurs intérimaires, les artistes et techniciens du spectacle subissent, eux, l’arrêt brutal de leur activité. Sur les autres secteurs, nous avons du mal à obtenir un état des lieux précis mais il est certain que nous ne sommes pas au bout des catastrophes économiques et sociales. Elles se révèleront probablement dès l’arrêt des aides publiques, touchant particulièrement les secteurs du commerce et de l’hôtellerie-restauration. 
Plutôt que de faire sombrer des milliers de salariés dans la précarité et hypothéquer l’avenir avec une perte des savoir-faire, la CGT exige au contraire une protection accrue dans cette période particulière et la mise en place d’un véritable plan de rupture avec le modèle économique actuel.

NLA :  Malgré le contexte sanitaire, des dates de mobilisation sociale sont prévues ?
Oui. Patronat et gouvernement n’ayant pas mis le mouchoir sur leurs projets mortifères, le combat doit absolument se poursuivre. Plusieurs mobilisations auront lieu d’ici la fin du mois de janvier : le 16 contre le projet de loi Sécurité globale, le 21 pour notre système de santé, le 26 pour l’éducation, le 28 pour l’énergie, et le 4 février, mobilisation interprofessionnelle pour l’emploi, les salaires et la protection sociale.