Le tribunal constitutionnel polonais, contrôlé par le Parti droit et justice (PiS), nationaliste et intégriste, a rendu le 22 octobre dernier un arrêt interdisant les interruptions volontaires de grossesse en cas de malformation du fœtus (98 % des IVG pratiquées en Pologne). Autorisé en 1956 sous la Pologne populaire, l’accès à l’IVG a été considérablement limité en 1993 par le gouvernement de Lech Walesa.

Depuis l’arrêt du tribunal, des centaines de milliers de femmes battent le pavé pour défendre leur droit à disposer de leur corps. Sous la pression populaire, le gouvernement du PiS cherche une voie de sortie sans empiéter sur les prérogatives du tribunal. Chaque année, près de 150 000 avortements clandestins seraient réalisés en Pologne, sans compter ceux effectués par des femmes polonaises à l’étranger.