Il y a maintenant deux semaines que les 280000 élèves de Loire-Atlantique ont repris les chemins de l’école. Cette année cependant, l’étrangeté de cette rentrée n’a pu échapper à personne, en premier lieu à nos écoliers dont la scolarité a été singulièrement bousculée au printemps. Après des semaines de cours à distance, des retours partiels «en présentiel» et une brève reprise générale en juin avant les vacances, ce début septembre était très attendu. Il s’agit maintenant de reprendre des rythmes de travail propice aux apprentissages et des habitudes de vie en collectivité.

Pour les élèves, les gestes barrière n’ont maintenant plus de secrets, répétés à l’envi, affichés aux endroits stratégiques. Le port du masque dès le collège, les lavages de mains réguliers ainsi que le balisage des sens de circulation donnent le ton d’un début d’année particulier où l’insouciance n’est plus de mise.

Pour les enseignantes et les enseignants, après avoir débordé d’imagination pour maintenir un contact avec leurs élèves en créant des blogs, en se filmant en démonstrations pédagogiques «comme dans la classe»,etc... il s’agit de renouer des fils souvent distendus pour ne pas dire rompus. Il y a eu de trop nombreux élèves «décrocheurs», n’ayant pas donné signe de vie pendant les mois de cours à distance. Il y a eu aussi un nombre important d’élèves qui n’ont pas pu travailler dans des conditions optimales, avec des problèmes de connexion, de postes informatiques occupés par les frères et sœurs, des parents en télétravail, ou encore avec des difficultés à s’isoler dans le cadre familial... C’est évidemment dans les milieux populaires que les problèmes se sont accumulés, le monde enseignant y est attentif. Évaluations et remises à niveau se retrouvent donc à l’ordre du jour.

Qu’en sera-t-il, d’ici quelques semaines? Alors que nous espérons tous voir s’alléger les contraintes supportées par les petits et les grands, il y avait au 7 septembre 28 établissements scolaires et 262 classes fermés sur l’ensemble du pays à cause du Covid. La prudence reste de mise.