L'épidémie de Covid-19 et le confinement qui s'en est ensuivi a accentué la crise structurelle du capitalisme. En réponse à la baisse des profits, il est à craindre que les capitalistes aient une fois de plus recours à la destruction d'emplois : les difficultés des secteurs du textile et de l'aéronautique faisaient craindre le pire, mais c'est dans le secteur de l'automobile que Renault a annoncé la suppression de 5 000 emplois en France.

Tous les indicateurs tendent vers une explosion du chômage dans les mois à venir. Pôle emploi recensait déjà fin avril plus de 3,7 millions de chômeurs de catégorie A. Partant de cette situation, il apparaît primordial d'organiser la solidarité nationale afin d'éviter que la crise de l'emploi ne se transforme en crise sociale d'ampleur.

Pourtant, le gouvernement s'accroche à la réforme de l'assurance-chômage votée en 2019 et dont la première partie est entrée en vigueur en novembre dernier. Seule la deuxième partie à vue son entrée en application être repoussée d'avril à novembre.

En vertu de cette réforme passée sous les radars de la presse bourgeoise, la durée de travail ouvrant le droit à une indemnisation est allongée de quatre à six mois : en conséquence, un grand nombre de travailleurs précaires se voient exclus de l'assurance-chômage. Déjà, un grand nombre de saisonniers, intérimaires ou salariés dont les CDD n'ont pas été renouvelés et se retrouvent privés d'une source de revenus essentielle.

De plus, Selon la CGT des privés d'emploi, l’indemnité médiane passerait de 900 à 700 €.

La réforme de l'assurance-chômage est une attaque sans précédents sur les droits des privés d'emploi. Au vu du contexte actuel, son maintien apparaît de plus en plus dramatique, si ce n'est irresponsable. La lutte pour l'indemnisation réelle des chômeurs va de paire avec la lutte pour le maintien de l'emploi dans notre pays. Pour une réelle sécurité des travailleurs, exigeons le retrait de cette réforme.