Depuis plus d’un an, les lycéens se mobilisent partout en France pour lutter contre une réforme du baccalauréat creusant de plus en plus les inégalités entre chacun. On retrouve comme principale revendication l’annulation des E3C. Ces épreuves communes réparties sur les deux dernières années du lycée sont extrêmement mal organisées, les sujets sont choisis par les professeurs dans une banque de données ayant largement fuitée. Une fois arrivés en salle, les lycéen.ne.s ne sont pas en conditions d’examens, tables rapprochées, placements libres et une surveillance très limitée avec même dans certaines salles aucun surveillant pour remplacer leurs collègues grévistes. Des sujets sont manquants ou pire ne correspondent pas au programme étudié.
Cette réforme se base aussi sur un contrôle continu avec dans la note finale une prise en compte de 10% par le bulletin scolaire.
L’accumulation de ces 2 points que sont le bulletin scolaire et les E3C rendront le baccalauréat encore plus individualisé qu’avant, ne lui donnant plus la même valeur selon le lycée d’où l’on vient et son niveau, ce qui rendra l’accès aux écoles supérieures bien plus difficile pour les classes populaires.
Le flou est total, le gouvernement bâcle la réforme et la prépare au fur et à mesure de l’année. Les Premières de cette année ne savent pas à quelle sauce ils seront mangés, mais savent se faire entendre. Depuis quelques temps, les protestations sont nombreuses et les blocages extrêmement présents. Près de 40% des E3C furent annulées ou perturbées en France. Nantes compte un certain nombre de lycées mobilisés comme Jean Perrin, Mandela, les Bourdonnières, Clemenceau, Livet, Guist’hau ou Monge. La liste est longue et la colère se fait entendre, mais le gouvernement préfère envoyer les forces de l’ordre contre les jeunes quitte à gazer et tirer au LBD sur les protestataires. De nombreux conseils de disciplines et exclusions ont aussi eu lieu avec une pression sur les élèves et professeurs mobilisés pour arrêter la contestation.
Les Jeunes communistes de Loire-Atlantique, actifs et mobilisés dans les lycées, réclament avec leurs camarades de l’ensemble de la France le report de ces épreuves inégalitaires. Ils et elles revendiquent le retour d’un baccalauréat comme diplôme national commun à tous les lycéens et lycéens, seul condition pour accéder à l’enseignement supérieur.