Population précarisée par excellence, la jeunesse française ne peut compter que sur une aide minimale de l’État. Des divers aides « exceptionnelles » promises par le gouvernement, un étudiant(e) vivant(e) seul(e) dans son logement ne peut espérer qu’obtenir 150 euros si, et seulement si, l’étudiant(e) est bénéficiaire du RSA. Dans le cas contraire, rien. « Rien » est le maître-mot de la politique macroniste pour les jeunes : que fait le gouvernement contre les propriétaires de logements qui continuent de faire payer un loyer en ces temps de crise ? Rien.
Alors même que bon nombre de jeunes se retrouvent sans revenus, et que les CROUS ont montré qu’il était possible d’annuler les loyers en ces temps troublés, de trop nombreux jeunes continuent de payer des loyers, sans forcément y loger d’ailleurs. Le Mouvement des Jeunes Communistes de France demande l’annulation des loyers pour tous les étudiants, ainsi qu’à l’ensemble des jeunes travailleurs.
Sur le plan scolaire, le flou est de rigueur : à chaque université sa façon de faire, qu’importe si cela rompt l’égalité entre étudiants. Un cadrage national doit être mis en place pour que l’égalité républicaine revienne au cœur de la politique française en matière d’éducation supérieure.
Cette année est exceptionnelle, et déjà, que ce soit au lycée ou dans les facultés, des élèves sont perdus. Parce qu’ils vivent en zone blanche, ou car ils n’ont pas accès à un ordinateur individuel, ils passent à la trappe des cours à distance. Face à cette situation, il est du rôle de l’État de ne pas enfoncer ceux qui n’ont tout simplement pas les moyens de suivre les cours. La seule solution est de mettre en place une notation sur le principe du 10 améliorable, assurant ainsi à tous ceux qui sont privés de cours contre leur gré de ne pas être pénalisés par une situation qu’ils subissent.
Cette crise appelle des mesures fortes sur le court-terme mais aussi à une remise en cause du modèle actuel de société que nous promet la Macronie. Un salaire étudiant, une plus grande inclusivité sociale dans les universités ou encore le rétablissement d’un baccalauréat commun à l’ensemble de la Nation, voilà des mesures qui rompent avec le modèle néo-libéral pour un modèle où l’Humain prime sur les profits.