Didier, peux-tu en quelques mots nous donner un aperçu de ton activité syndicale ?
Au niveau local, je suis membre de la Commission exécutive de la CGT du personnel territorial de la Ville de Nantes, du CCAS (Centre communal d’action sociale) et de la Smano (Syndicat mixte Angers-Nantes Opéra), chargé de la vie syndicale ainsi que de la formation. Je suis par ailleurs élu au Comité local territorial, instance consultative née de la fusion des anciens CT et CHSCT et participe à ce titre aux discussions relevant de l’organisation, du fonctionnement et de la gestion des ressources humaines de la collectivité.
Au niveau national, je suis membre de la Commission exécutive fédérale des services publics et animateur du collectif « précarité statutaire » qui pointe le recours abusif de l’embauche de personnels non titulaires. Ce collectif travaille sur un guide à venir.
Au niveau européen, je participe en tant qu’observateur à la CE de la Fédération syndicale européenne des services publics (FSESP ou EPSU, European Public Service Union). Cette structure concerne une cinquantaine de pays, au-delà de l’Union européenne et 5 à 6 millions de syndiqués. Elle travaille dans le cadre du dialogue social européen en direction des administrations locales et régionales. La FSESP rencontre à ce titre la coordination des employeurs européens (travail sur l’IA, le droit à la déconnexion, la violence de tiers, le harcèlement au travail, les marchés publics – qui représentent 14 % des marchés européens – sur les sujets de circuits courts, d’éthique, d’environnement…).
Au niveau international, je suis membre de la CE de l’ISP-PSI (Internationale des Services publics), fédération syndicale mondiale regroupant plus de 700 syndicats dans 150 pays et représentant 30 millions de syndiqués, titulaire de l’ensemble des organisations syndicales françaises. C’est un lieu de partage d’expérience, de discussions sur des sujets divers, remunicipalisation des services publics – eau par exemple – et autres… Nous avons des conventions de dialogue avec la CGLU (Cités et Gouvernements locaux unis), organisation pour les villes, les gouvernements locaux et régionaux et les associations municipales à travers le monde. Au-delà de la place des services publics dans les collectivités, nous travaillons à développer la coopération et la solidarité internationales – Palestine, Cuba, Afrique noire…, à sensibiliser aux questions LGBT ou aux questions de discrimination et d’égalité. Parfois, il nous faut vaincre une certaine tiédeur à l’égard des questions relatives à l’extrême droite.
Pour terminer, je dirai que la CGT est mondialement reconnue pour son travail, toujours précurseur en matière d’international.
