Depuis plusieurs semaines, le débat budgétaire marque une intensification de l’affrontement de classe dans le pays. Dès le départ, la copie gouvernementale affichait clairement la couleur : poursuivre les cadeaux au capital, faire payer le monde du travail, nourrir le bellicisme par l’augmentation des dépenses d’armement.
Tout au long de ces premières semaines de débat, des points clés du budget de l’État et du budget de la Sécurité sociale ont été l’objet d’un débat vif, de la taxe Zucman - pourtant modeste - qui a mobilisé tout le CAC 40 contre elle et provoqué des divisions au sein même du patronat qui n’aura pu finalement tenir meeting commun jusqu’au débat à l’Assemblée du 12 novembre sur le décalage de la réforme des retraites.
Dans une bataille budgétaire peu lisible pour nos concitoyens et concitoyennes, les communistes ont un rôle déterminant à jouer pour faire la clarté : sur le projet de classe du pouvoir, de la droite, leur action au service du capital ; sur l’imposture sociale de l’extrême droite unie au pouvoir, à la droite, par les liens sacrés du marché ; sur l’exigence de répondre aux urgences et d’un réel changement de politique par un pacte pour l’avenir de la France portant des objectifs ambitieux contre la vie chère, pour l’emploi, les salaires, les retraites, l’industrie, les services publics, la transition écologique dans la justice sociale, la paix ; et sur une double illusion, celle qu’une démission du Président de la République ou une dissolution résoudrait automatiquement le problème du pays ou celle de la possibilité d’un accord budgétaire en chambre répondant réellement aux exigences populaires.
Concernant la « suspension » de la réforme des retraites débattue à l’Assemblée, celle-ci n’est malheureusement qu’un décalage de la réforme qui est de surcroît entérinée dans la lettre rectificative, permettant certes aux générations concernées de partir trois mois plus tôt mais que le pouvoir veut leur faire payer par le gel ou la sous-indexation des retraites dès l’année prochaine. C’est la raison pour laquelle nos parlementaires se sont opposés à la mesure et continuent de porter l’abrogation de la réforme. Cette position n’implique néanmoins en rien de vouer aux gémonies le PS et les Écologistes qui ont quant à eux voté pour car ce serait contribuer à faire croire que le débouché du formidable mouvement social de 2023 se jouait uniquement sur ce vote alors que la bataille doit se poursuivre avec le plus grand nombre pour l’abrogation.
Les communistes portent une stratégie claire : tout faire pour arracher de réelles victoires au Parlement et faire grandir un projet de société en rupture avec les impasses capitalistes, qu’elles soient néolibérales ou nationalistes, en faisant appel à l’intervention de la classe travailleuse.
Communiqué du PCF, 12 novembre 2026
