Obsédé par les gains de productivité, par la réduction de la masse salariale, donc des effectifs, le Directeur Général de la Cnam a décidé de mettre en fonctionnement un logiciel prétendument magique : Arpège, sensé améliorer les traitements des arrêts de travail et les indemnités journalières qui en découlent.
Il a tenu à ce que le déploiement de ce logiciel dans deux départements, la Vendée et la Loire-Atlantique, soit fait, bien qu’il fût prévenu de ses défaillances et de ses beugs par les agents qui avaient testé le produit.
Depuis octobre 2024 c’est la catastrophe, des milliers d’usagers sont confrontés à des paiements partiels aléatoires quand ce n’est pas à des absences totales de paiement. Lorsque l’on est malade, affaibli, on ne devrait pas être en plus en prise à des soucis financiers.
Conséquences pour les assurés : découverts et frais, voire interdiction bancaire, difficultés de faire valoir ses droits à la prévoyance, défauts de paiements de loyers sur plusieurs mois.
Depuis bientôt un an, la Direction de la Cnam promet que le problème va être résolu sous peu. Il n’en est rien, il s’aggrave même. Le désespoir et les angoisses des assurés, la fatigue et la lassitude des agents de la CPAM n’émeuvent en rien cette Direction.
Cette situation est due à l’obsession de gains de productivité au détriment du personnel de la Sécurité Sociale. C’est toujours le même refrain, sous prétexte de sauver un système social en difficulté financière (du fait des cadeaux de cotisations aux employeurs), l’idée consiste à informatiser à outrance au détriment de l’humain, même avec des logiciels défaillants. Non seulement les Plans de Financement de la Sécurité Sociale successifs réduisent les droits des assurés, mais en plus le nécessaire est fait pour en casser le fonctionnement.
L’objectif serait de convaincre les citoyens que la Sécurité Sociale est devenue obsolète que l’on ne s’y prendrait pas autrement.
Alors qu’il s’agit d’une réalisation de près de 80 ans qui est toujours aussi moderne, le patronat en a combattu l’idée sans relâche depuis sa création.
DÉFENDONS NOTRE BIEN COMMUN : LA SÉCURITE SOCIALE
